YAUME
Naissance le 21 Juin 1953 à Pointe-Noire (Congo). Enfance au Cameroun jusqu’en 1966.
Vit en Egypte et au Maroc de 1977 à 1989.
Peint depuis 1980.
1984 : Première exposition au Bureau de l’Habitat à Aubenas (07). Il y présente des huiles dont la source d’inspiration se partage entre la Bande Dessinée belge, l’Hyperréalisme et l’Orientalisme.
De 1989 à 2003, a exposé à Paris.
Salon « Figuration Critique » au Grand Palais, 8°, en 1989 et 1990.
Galerie Hérouet, 3° en 1993.
Salon « Figuration Critique », Espace Grand-Palais-Tour Eiffel, Quai Branly, 7° en 1994.
Galerie Cobalt, 3° en 1994.
Galerie Art Présent, 3°, en 1996.
Salon des Artistes de la Mairie du XIIème en 1994 et 1996.
Akhénaton Café, 3° en 1999 et 2002.
Petit Flo et Brasserie Printemps, Printemps de la Mode, 9°, en 2000 et 2003.
Au cours de cette période, Yaume évolue entre un expressionisme lié à sa redécouverte du Continent Africain et de ses habitants, et un hyperréalisme poétique pour illustrer des scènes-clés de son enfance au Cameroun. Huiles et pastels en sont les médiums préférés.
Au décès de son père en 1999, il découvre l’abstraction après 6 mois sans peindre.
A partir de 1998, Yaume expose régulièrement en Ardèche.
D’abord à Avignon de 2004 à 2009, il installe son atelier à Arles où il réside actuellement.
Il continue d’abord à explorer parallèlement l’univers des masques africains et celui d’une abstraction volontairement ambigüe, vue comme l’expression d’une idée de la réalité.
Galerie « Le Cœur Robinson », Avignon en 2004 et 2005.
Espace Van Gogh, Arles en 2012 et en 2015.
En 2015 à la galerie de l’Image à Arles, Yaume expose ses travaux personnels sur sa conception de la tauromachie. Le taureau y apparaît, non plus comme une victime, mais comme le véritable acteur de l’arène, prenant en main son destin. Le peintre amorce ainsi les premiers éléments de sa réflexion sur la condition animale.
De 2016 à 2018, tantôt dans des expositions personnelles, tantôt dans des associations, il expose le plus souvent son abstraction.
« Abstract no limit », Galerie l’Atelier de l’image, en 2016.
Contribution au « Printemps des Musées » à l’Hôtel de Manville aux Baux de Provence en 2014 et 2016.
Membre de l’Association « Artitudes », il expose à l’Espace culturel Robert de Lamanon à Salon de Provence en 2017, à l’Hôtel de Manville aux Baux de Provence et à la Maison du Parc Naturel des Alpilles de St Rémy de Provence en 2018.
Puis toujours avec « Artitudes », en décembre 2018, il expose son « Mémorial pour le dernier éléphant d’Afrique » dans le cadre de l’exposition « Nature, à l’écoute de tes signes » à l’Espace Van gogh à Arles.
Volontairement polémiste, cette installation comprenant des huiles, des sculptures et des totems a pour but de proposer une réflexion sur la condition des éléphants d’Afrique, menacés d’extinction à cause du traffic intensifié de l’ivoire et ignoblement massacrés jusque dans les réserves.
En 2019, Yaume devient membre fondateur de l’association « ART&FACT » domiciliée à Arles. Il découvre par ailleurs les vertus du papier japonais Washi dont la pâte, enfermant en elle des éclats de l’écorce des mûriers qui a servi à sa fabrication (le Kozo), lui paraît un support idéal pour établir un rapport secret entre le support et le sujet représenté.
Le papier grenu va ainsi mettre en valeur la peau épaisse de certains fruits ou plants, tout autant que les graines qu’ils renferment.
Le projet des « ECORCES » était né.
Et c'est au printemps que Yaume pourra montrer ses premiers travaux sur papier washi japonais et sur papyrus dans une rétrospective dite "EXOTIQUES" au Musée Baroncelli des Saintes-Maries-de-la-Mer.
A la Chapelle de la Charité à Arles, exposition avec « Art&fact » de quelques tableaux de sa saga familiale de 1997-98.
Contribution à « L’ETE INDIEN » en 2019 en exposant à « La Boucherie » à Arles un itinéraire africain.
En 2020, à la Galerie d’Art&fact, exposition « SINGULARITES » ; « PAPIERS » (quelques œuvres sur papier washi) ; « VIV’ART&FACT ! » ; et « ON EN FAIT TOUT UN PLAT » pendant la deuxième édition de « l’Eté Indien ».
Toujours en 2020, dans « FLEUR DE SEL, FRUIT D’ABSINTHE », Yaume montre pour la première fois sa version personnelle des flamants et de la Camargue.
Pendant les différents confinements, Yaume a continué à explorer les rapports entre matières et sujets, cette fois en réutilisant de vieux sacs de minoterie en jute. Il y a ainsi représenté une première série d’enfants effectuant une course en sacs, jeu obsolète s’il en est, puis une seconde montrant toutes sortes de récoltes de par le monde qui nécessitent encore l’usage de ces containers qui disparaissent au profit du plastique.
Enfin, toujours en 2021 et dans le cadre de "Variations artistiques" de l'Association
"Art Progress 2000", exposition de quelques "Ecorces", encres et pastels sur papier washi, au Cloître Saint Louis d'Avignon
En 2022, Yaume expose enfin l'intégralité de son enfance Camerounaise chez Circa à Arles (Voir pour le descriptif la rubrique "Une saga familiale" dans "Les projets passés").
"SAFARI 2022" à la salle Volane de Vals les Bains, milite pour la défense des éléphants, des rhinocéros blancs et des gorilles massacrés dans les réserves africaines. (voir le descriptif dans "Safari 2022" dans les "projets passés").
2023 voit d'abord le retour à la galerie Circa pour la rétrospective de ses 20 années d'expositions à Arles. Est montré un unique tableau de la série camerounaise: "Le bac sur la Sanaga" qui n'avait pas été exposé l'année précédente, appartenant à une collection privée.
Au printemps, Yaume expose pour la première fois à la salle Henri Comte à Arles, derrière l'Hôtel de Ville. "ECORCES" montre de nombreux travaux illustrant le manifeste SUPPORT/SUJET (voir rubrique) où le papier Kozo vert japonais, le papyrus et le jute ont été choisis et utilisés pour traduire l'essence de la peau et de la pulpe de fruits, représentés grâce à divers médiums: huile, pastel et encre.
Dans son exposition "Jeux d'Ô", qui s'est tenu à Vals-les-Bains (07) en août 2023, Yaume met surtout en scène le pouvoir ludique de l'eau dont nous usons sans modération et avec fascination.
Des ruisseaux des sous-bois aux calanques marseillaises,
Des jeux sur les plages embrasées aux plongeons dans les piscines,
Des pêches sous-marines aux découvertes archéologiques.
Le jeu et le plaisir dominent comme une danse masquant le spectre latent du manquement de l'eau. Même les crues de la Volane semblent confirmer cette inépuisable abondance.
Mais jusqu'à quand cette fête de l'oeil ?
En mai 2024, Yaume organise à Arles l'exposition "Dessins, estampes", conjointement avec l'artiste Daniel Nassoy.
Cette exposition se veut avant tout comme une exploration
du Sauvage comme force essentielle de créativité.
Pour ce faire, les artistes sont parvenus à une conscience
très claire de l’importance primordiale des matières et des
médiums dans la connaissance intime de la Nature et des
nombreuses propositions plastiques qu’Elle nous dispense
généreusement.
Ainsi Daniel Nassoy, photographe de formation, emprunte-t’il
la Voie de l’Estampe, et joue-t’il avec la pierre, le bois, le
zinc ou le cuivre, de la lithographie à la xylogravure, pour
traquer et traduire au plus près des nervures de la feuille ou
de l’écorce, les entrelacs de frondaisons aussi vernaculaires
qu’exotiques.
De son côté, Yaume, fondateur de son mouvement
Support/Sujet, fait converser étroitement grâce à l’encre et
au pastel sec, la chair du mûrier Kozo de son papier japonais
Washi, avec la peau grumeleuse de toutes sortes de sauriens,
de l’iguane au dragon d’Australie, en passant par la variété
inépuisable des caméléons.
Que La Boutique Jaune, devienne dès lors le champs
privilégié de ces morceaux de matière transfigurée, si
essentielle à notre poumon mental !