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MANIFESTE SUPPORT/SUJET
Cette recherche se fonde sur une expérience de plusieurs années, qui a fini par aboutir à ce concept SUPPORT/SUJET, tissant des liens étroits entre le support matériel réinventé des œuvres picturales, et le, ou les, sujet(s) plus ou moins narratif(s), susceptible(s) d’entretenir un dialogue interne le plus nourri possible avec son identité plastique (tissu, papier, écorce, etc…).
Tout a commencé en 1996 quand j’ai éprouvé le besoin de faire ma propre série de portraits du Fayoum, l’adaptant à mes contemporains, plus précisément à mon entourage d’amis. Il s’agissait de brosser des portraits de femmes et d’hommes « dans l’esprit de », sans aucune vocation métaphysique avec l’au-delà, même si trois des personnes représentées sont actuellement décédées. Le mari de l’une d’entre elles a d’ailleurs refusé que je lui cède son portrait à titre posthume.
Le médium était déjà préexistant à ces peintures, puisque je peignais déjà à la cire et à l’huile, comme le pratiquaient les peintres du Fayoum. En revanche, j’ai créé chaque support en superposant des bandes de tissu sur de petits formats, pour augmenter « l’effet bandelettes » des momies. On peut dire que d’une certaine façon, le concept « support/sujet » était embryonnaire. Cela n’avait plus rien à voir avec le support d’un élément de porte marocaine que j’avais au Maroc « emprunté » pour y imaginer dessus le portrait néo-antique de Juba II (années 80-90).
